KT GORIQUE : Nouveau Clip / Album "Akwaba"


 
Après avoir quitté la Côte d’Ivoire à l’âge de 11 ans, KT Gorique a été éloignée de ses racines et d’une grande partie de sa famille pendant 16 ans. Ayant du mal à comprendre qui elle était et à trouver sa place dans le monde, la musique a toujours été son échappatoire et son moyen d’expression. Le reggae et la musique africaine ont toujours inspiré et influencé son rap, mais la fusion n’était alors jusque-là, pas entièrement assumée. Après une première proposition de son hybride avec l’EP Kunta Kita, KT comprit qu’elle était sur la bonne voie mais qu’il manquait encore quelque chose ; la clé qui ouvrirait une porte qui la mènerait vers un son qui lui ressemble vraiment.

Juin 2018, elle embarqua enfin vers Abidjan. L’adulte et l’artiste qu’elle était devenue redécouvraient enfin les origines, les fondamentaux. C’est alors que tout devint clair. Ce qui lui manquait, c’était l’équilibre. L’équilibre entre tout ce qui faisait d’elle ce qu’elle était, sans rien exclure, le bon comme le mauvais. Un mélange astucieux entre ses amours les plus anciens et la vision qu’elle avait pour son futur. Quelques mois plus tard, elle appela ce nouveau style : Future Roots. C’est ainsi qu’est né AKWABA, un titre qui n’a pas été choisi par hasard. En Baoulé (dialecte ivoirien), ce mot signifie « bienvenue ». Comme une invitation à entrer dans un nouveau monde, à découvrir, à explorer, mais aussi à changer pour aller vers le mieux, vers une meilleure version de nous-mêmes.
 
KT a choisi d’adopter un son hybride jusqu’à lui coller à la peau. Étant métisse, il était évident pour elle que sa musique devait l’être. Elle a élaboré une fusion unique mêlant reggae et Hip Hop moderne, en y ajoutant des touches de musique africaine, de grosses mélodies jouées par d’imposantes guitares. Le choix des instruments à la fois typique du Reggae et de la Trap, associé aux kalimbas, balafons et autres instruments traditionnels de la musique noire, offre ici quelque chose d’unique en termes d’univers sonore. Quant aux punchlines, elles sont amenées de manière encore plus directe et percutante. KT aborde de nombreux sujets sur lesquels elle n’avait jamais écrit (notamment l’argent et la foi) mais surtout, comme elle le dit très bien dans Real Badman : « j’suis plus intimidée ; j’suis plus un enfant c’est terminé ». Déjà très ferme dans ses positions et ses propos dès ses débuts, KT apparaît ici encore plus déterminée, plus enragée, mais aussi plus sûre d’elle et plus sage. Kita (son alter égo qui représente l’adulte/la guerrière) a pris le pas sur la petite fille pour délivrer un message inspirant, de motivation, de lutte, de spiritualité, et de transcendance.